lundi 28 janvier 2008

Le Loch Ness


Le Loch Ness est empli d'une eau douce chargée de tourbe. Une sombre demeure pour un hôte qui souhaite rester discret !
Pendant longtemps, bien des régions d'Ecosse sont restées très isolées. En 1933, vague de modernisation : on abat des arbres pour aménager une route le long d'un de ces lacs tout en longueur que les Ecossais appellent loch.Aussitôt, habitués, voyageurs et touristes qui longent le loch Ness - 35 km de long, 300 m de profondeur - témoignent avoir vu une créature mystérieuse sortant de l'eau une tête et un cou monstrueux, quelquefois aussi un dos bombé. Le monstre du loch Ness, bientôt amicalement baptisé Nessie, vient de faire son apparition dans le monde de l'étrange et du mystère.
En fait, le monstre du loch Ness n'est pas tout à fait un inconnu. Au VIe siècle, un saint moine qui vivait en ermite près du loch avait eu l'occasion de le chasser et la bête était retournée pour vivre dans les profondeurs. C'est donc seulement à partir de 1933, et la curiosité journalistique aidant, que le monstre du loch Ness va accéder au vedettariat. Les eaux du lac sont très troubles, parce qu'elles contiennent de la vase et de la tourbe en suspension, mais pourtant ces ondes, ce sombres et petites vagues ne pourraient-elles pas être des affleurements dus au monstre ? Ou ne sont-ce que des illusions d'optique ?
Il existe un organisme, le Loch Ness Investigations Bureau, qui a recueilli des milliers de témoignages - souvent fantaisistes, il faut bien le dire - de personnes ayant vu ou cru voir la bête. Ou même plusieurs bêtes. A partir de 1970, on a commencé à réaliser des photos sous-marines à déclenchement automatique avec flash. Certaines montrent une sorte de nageoire de forme inconnue (en losange), mais là encore, sans netteté et très difficile à interpréter. Les années passant, on essaya le sonar, sorte de radar aquatique, qui détecta de grosses masses vivantes se déplaçant sous l'eau entre 12 et 25 km à l'heure.On essaya aussi de poser des questions de bon sens. Le Loch Ness est quasiment stérile : ses eaux très froides ne récèlent pas d'algues, sauf aux abords des côtes (mais justement, l'animal ne se montre pas près des côtes) ; le poisson y est peu abondant. Reste la possibilité que le monstre se nourrisse de plancton (mais la tête aperçue par les témoins n'est pas celle d'un mangeur de plancton) ou de sédiments du fond, qui semblent peu abondants.
Or, il faut bien qu'une créature d'une telle masse se nourrisse. Peut-être alors des saumons qui font leur migration à proximité ?
Et puis, on voit mal une telle créature survivre des centaines d'années, et seule de surcroît. S'il y a une population de quelques membres qui se reproduisent, il y a aussi des cadavres. Dont on n'a naturellement jamais vu la trace.Et de quelle catégorie est le monstre, si monstre il y a ? Un reptile, du genre plésionaure, rescapé de la préhistoire et adapté au froid des profondeurs du loch ? Un mammifère, d'une race inconnue de phoque géant à long cou ? Un poisson d'une forme inédite? En tous cas, sûrement pas un batracien. Dernièrement, on a supposé qu'en fait, c'était un éléphant qui traverserait le loch et dont la trompe faisait penser à cette tête au long cou, tandis que le dos ressemblerait à une ondulation du corps de ce monstre...
Bref, le monstre du loch Ness reste encore un inconnu, même à la lumière des recherches actuelles. Son existence est improbable. Mais qui se risquerait à dire qu'elle est impossible ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je me demande vraiment si les photo du monstre son des trucage ou la réalité!